À tout juste deux ans, elle est déjà devenu ze rendez-vous dominical officiel du teuffeur parisien. Alors on en parle dans les journaux ou au comptoir, on en fait son éloge un jour pour en découdre les défauts un autre, quelle que soit la manière dont on l’évoque, une chose est sûre : elle suscite l’intérêt et déclenche le débat. Pourquoi ? Parce qu’elle est l’exemple par excellence de la démocratisation de « l’after » du dimanche à Paname. « C’est fascinant comme Paris se Berlinise » comme ils disent.

Alors le principe est simple. Un samedi soir bien chargé et une angoisse montante à l’idée de rentrer chez soi ? No Fear : embarque à bord du bateau de la Concrète, quai de la Rapée à partir de 7 heures du time, les gens sont à la cool et le fond sonore y est particulièrement agréable. Pas étonnant vu la qualité des pointures venant des 4 coins du monde rien que pour animer ton dimanche après-midi.

On y a récemment aperçu from Chicago,  Joe Claussel & from South America à l’occasion du Weather Festival, ,  du Label Ostgut (Berghain), , The Mole et j’en passe, bref. Des line-up appétissantes qui justifieraient le coût particulièrement élevé de ton entrée (sans boisson) :   20 balles (Aouch )

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ALL DAY LONG PARTY

Le concept « all day long party », de 7h à 2h a largement séduit les jeunes parisiens. Jeunes, mais plus âgés également, la moyenne d’âge du jeune Concrétien se situant entre 20-30 ans. Qu’il soit jeune pré-pubère ou homme mature, c’est le festoch’ de la déglingue contrôlée sous lunettes de soleil teintées quelle que soit la luminosité du ciel. Rappelons que Paris reste la capitale où l’on aime se voir et se faire voir.  Ne pas être effrayé donc d’y croiser de drôles de spécimens tatoués, choucroute party et autres cruches à paillettes. Autant le sexe féminin que masculin se prend au jeu et déballe l’attirail de la parade nuptiale.

Bref ce dimanche on y était.

Alors rappelons-le, il n’est pas exigé d’arriver en After à la Concrète en étant encore parfois un peu humains, il ne va pas de soi pour tous et pour toutes de gérer naturellement l’enchaînement samedimanche. C’est donc après une longue nuit de sommeil que nous arrivons Quai de la Rapée vers 15h.

Un peu déroutées par la courtoisie inhabituelle des videurs — c’est bien plus souvent avec prétention que nous sommes accueillies — nous accédons au bateau. Pour l’anecdote, rappelons cet épisode lors duquel la physio a osé me demander de lui citer avec assiduité la line-up du jour comme bon d’entrée… Je ne ferai pas de commentaire. Aujourd’hui nous n’avons pas cet honneur, et nous entrons après une inspection frôlant le maniaque, des pieds jusqu’au téton, sans exception. Nous sommes finalement libérées, mon sac ne contenant qu’un chewing-gum fondu et quelques pièces jaunes, mon unique fortune (avec laquelle je ne risque pas de m’abreuver de quoi que ce soit, le moindre verre un peu alcoolisé revenant à 10 euros minimum). Rien d’inquiétant : sauvées.

Temps de merde. On s’y attendait. Pas de son sur le pont. On s’y attendait moins. Car il arrive, pour des raisons qui me sont encore inconnues — disons pour « préserver le voisinage » —  que le pont ne soit pas investi comme il se devrait en principe, en d’autres termes, pas de DJ à l’extérieur, pas de musique dans l’air. Frustrant ? Oui, mais on se rassure car «  de toute manière il fait un temps de merde ».

Alors on s’engouffre dans les basses de l’étage inférieur. Le système Funktion One envoie toujours aussi lourd, les invités ont l’air d’apprécier, ils ont sûrement aussi dû se la mettre lourd la veille.

Petit jeu rigolo, la prochaine fois amuse-toi à repérer le teuffeur raisonnable qui a dormi cette nuit du vrai marathonien qui a commencé sa course jeudi soir. Ok ce jeu n’est pas nécessairement très drôle d’autant plus qu’on fait vite la différence, mais il en dit long sur la force de volonté du Concrétien qui tient par Amour de la Musique. C’est la House qui est à l’honneur ce dimanche encensé par Hold Youth qui te balance du bon beat oldschool, DVS1 dans un set aux notes housy, Vanguard Sound et The Mole qui finit même par ressusciter le soleil.

Merci. On s’incline.
2h déjà. Même Prosumer ne peut arrêter le temps. Temps de se rentrer chez sa mère, chez sa sœur, chez sa maîtresse ou juste chez soi.

Rendez-vous le dimanche 7 juillet avec une Concrète à l’atmosphère plus techno. À l’honneur :  seront là pour vous servir, et nous serons là pour y consentir.