Cyclique toi-même
Un étude tendrait à prouver qu’il ne FAUT PAS se remettre avec son ex.
Le Docteur enquête.

Vous connaissez mon amour immodéré des études scientifiques labellisées LOL et le nouveau continent en est un insatiable pourvoyeur. La dernière tartuferie qui me réjouit tout particulièrement combine à elle seule toutes les caractéristiques de l’étude sociale capillotractée.
En effet, Amber Vennum,professeur assistante au College of Humane Ecologie of Kansas vient de nous pondre une grande vérité toute en nuance :
Don't get back together
De qui? De quoi?
Des ex !
Les ex, non contents d’être déjà les coupables d’un peu près tout les maux (mots ?) de la terre (dixit la presse féminine pour l’ensemble de son œuvre), viennent de perdre leur unique intérêt : IL NE FAUT PAS REVENIR AVEC EUX.
Non, nada, never, caput.
L’étude de Miss Amber s’est faite sur « quelques couples » : c’est vrai pourquoi préciser leur nombre, une étude aussi pertinente n’a absolument pas à justifier son cheptel panel représentatif. Il faudrait peut être préciser à Amber que les 35° du Kansas ne sont pas une excuse pour se contenter de faire une étude sur la belle-sœur du cousin de la 3ème femme du petit neveu de mon grand-père.
Amber arrive à la conclusion qu’il a deux types de couples : les cycliques (ceux qui ont rompu et qui sont revenus ensemble) et les non-cycliques (ceux qui nagent béatement dans le bonheur).
Les couples cycliques sont donc plus susceptibles d’être malheureux en couple car ils sont plus impulsifs. Ce qui entraine des mariages qui ont plus de chance d’échouer durant les 3 première années et une plus grande insatisfaction des partenaires.
Là encore, on recherche désespérément le pourcentage de chances, l’échantillon, les critères de comparaison entre les type de couples, bref les données du problème ! Que nenni, c’est le désert !
En fait, les couples qui se sont déjà séparés auraient vu le coté obscur et seraient plus enclins à se re-séparer.
D’où la suprême vérité : il ne faut surtout pas revenir ensemble (sous peine d’être malheureux et que des centaines de pandas roux meurent dans d’atroces souffrances).
J’avoue que, tant la rigueur que la conclusion de l’étude, me laisse pantoise.
Amber nous précise alors qu’aucune étude n’a été menée là-dessus (sans déc?) et que les médias, les films à l’eau de rose véhiculent l’idée romantique du couple qui se sépare mais qui se retrouve et qui est heureux. CECI EST FAUX et Frodo avait raison: "there is no going back".
On peut s’interroger sur le fait que cette charmante enseignante a peut être un compte un régler avec les comédies romantiques hollywoodiennes et le fantasme très commun de deux êtres faits l’un pour l’autre, bref, d’une vie où l’amour triomphe malgré les incompréhensions et les obstacles (heureusement que Bella et Edward ne l’ont pas consulté comme conseillère conjugale)
Amber n’aime pas la mièvrerie, c’est son droit, mais sa démonstration reste fondamentalement empirique. Alors, certes, si deux êtres se larguent tous les 4 matins pour ensuite se sauter dessus violemment le 12 de chaque mois, le bon sens fera dire que ce n’est pas un modèle de stabilité. De là à jeter l’anathème sur les couples qui veulent juste se donner une deuxième chance, on reste franchement perplexe.
Mais un malheur n’arrivant jamais seul, l’étude de Miss Witchita 2012 a été reprise par Miss Ânerie 2012, la bien nommée Florence, rédactrice chez Guizmodo qui en rajoute une couche.
Outre un sens critique digne de Karl Lagaferld devant Zahia et une analyse à faire rougir les buses de toutes les téléréalités réunies, Florence nous gratifie d’un sens de la formule aussi obscur que pénible.
Soyons honnête, elle écrit dans la catégorie « Miss », catégorie ô combien risquée où elle s’extasie en découvrant le tablier (car les gens se remettent à la cuisine), explique aux dindes comment draguer du geek ou nous apprendre que les japonaises sont high techh, même dans la recherche du mari.
Au vu de cet aréopage édifiant des centres d’intérêt féminins, il était donc normal que Flo se jette à corps perdu (prière de ne pas jeter de bouée de sauvetage) dans une tartine de au mieux, platitude, au pire, contre vérité à propos de l’étude Miss Witchita 2012:
Le tiercé, quinté dans le désordre s’il vous plait :
- « rien de bon ne ressort de ces relations réchauffées. Disputes, crises de nerfs, de larmes … tout y passe. » : remarque pas du tout à l’emporte pièce, tu te remets ensemble donc tu pètes la vaisselle et la gueule de ton partenaire.
- c’est la faute des réseaux sociaux si on se remet ensemble (« avant nos ex disparaissaient de la surface de la Terre, dorénavant les recontacter doit prendre dans les 3 minutes, allumage d’ordinateur compris »)… Florence est en fait un espion à la solde de l’association des vieux cons "c’était mieux avant quand on se parlait par signaux de fumés".
- si on se remet ensemble, « Tout va trop vite, on prend toujours un peu moins sur soi et le manque de communication s’installe ». Le docteur dit qu’elle voit pas le rapport entre réconciliation et communication et précise que « on prend toujours un peu moins sur soi » ne veut RIEN DIRE, mais Florence semble tellement sûr de son coup (encore une fois, pourquoi tenter d’argumenter?)
- « L’étude confirme ce qui est acquis de tous, pas de surprise, mais si vous avez une ou un ex trop collant(e), l’argument scientifique pourra devenir bien pratique. ». Déjà, Florence mériterait la lapidation pour la syntaxe défaillante de cette phrase, ensuite le coup de l’argument scientifique me parait quelque peut léger face à un cas d’ex pénible et harceleur.
Pour Florence, « Les résultats sont limpides », comme sa capacité journalistique, c'est-à-dire qu’on peut voir à travers.
Après cette édifiante conclusion, Florence et Miss Wichita, j’ai envie de vous dire ça :