Viens voir le Docteur
20111102


De la multiplication (des ex) et de l’addition salée


Le cinéma et les études américaines sont dangereuses pour la santé (mentale) de mes patients.

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Mes chers patients, votre docteur préféré a failli s’étrangler lors de la consultation avec Mirabelle*. Celle–ci revenait du cinéma, ce qui l’avait mise dans tous ses états (d’âmes) ! Elle arrachait les poils de mon beau tapis, prétendant que jamais elle ne trouverait l’amour.

J’ai beau avoir conscience que le cinéma reste une expérience déroutante et interdite aux âmes sensibles et aux escargots dépressifs, je n’en étais pas moins perplexifiée par la crise, non pas économique ; mais de larmes de ma patiente.

Mirabelle, oscillant entre la respiration du petit chien et celle d’un chat en train de se noyer, a tout de même réussi à me sortir que le film en question était (S)Ex List. Je me suis interrogée sur le simple fait que d’aller voir un film contenant « Sex » pouvait être cause de rupture neuronale et autre glande lacrymale ; lorsqu’elle m’avouât dans un soupir à fendre le cœur d’un patron du CAC40 que ce film était basé sur une véritable étude sociologique.

Quelle véritable étude sociologique ?
Celle disant qu’une femme ayant osé fauter avec plus de 20 damoiseaux dans sa misérable existence a toutes les chances de finir vieille fille/bonne sœur à cornette.

Passé le moment de consternation idiotesque sur le terme « véritable étude sociologique» qui déjà laisse présager une labellisation « Marie-Claire-LOL-Biba-Glamour », il m’a fallut poser mon diagnostic.
Etant très mauvaise psychologue, j’ai fait ce que je fais le mieux : je lui ai conseillé d’aller se mettre la tête à l’envers après avoir mangé un double menu Big Mac (supplément bacon).

Je l’ai renvoyée chez elle avec comme prescription :

- 1 interdiction de lecture de magazine féminin,
- 4 rapports sexuels par semaine avec 5 hommes différents,
- 1 cocktail Molotov a déposé au cinéma le plus proche.


Quant à moi, j’ai pris ma plus belle plume trempée dans du vinaigre pour écrire au magazine des véritables études sociologiques :

« Faudrait voir à arrêter de nous prendre pour des cornichons, ce n’est pas parce que vous n’êtes pas capable de choper de la bonnasse-chaude qu’il va falloir culpabiliser celles qui s’éclatent à la gaudriole ?
Turlututement votre,

DR Marie Hatchi »

(* n’insistez pas, les noms ne sont toujours pas changés)




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