20130222
J’urbexe, tu urbexes, nous urbexons
Les nuits parisiennes pourraient se suivre et se ressembler, mais de Pigalle à Bastille, nous savons désormais qu’une discipline aussi mystérieuse qu’excitante fait battre le cœur de certains amoureux des grands espaces. 0% d’alcool, 90% d’adrénaline, et 10% de folie, urbexons ensemble sur les toits de la capitale.

A l'heure où certains frottent leurs corps chauds dans les boîtes de nuit, les amateurs d'Urbex grimpent aux échafaudages plutôt que de grimper aux rideaux, frôlent les étoiles, plutôt que le coma éthylique.
Ces animaux-là, croisement entre le chat et le caméléon, n'ont que faire des bars bondés, ce qui les intéressent, ce sont les lieux vides, abandonnés, inexplorés.
En sautant la case apéro, on se retrouve tout là haut, à côtoyer Notre Dame, Le Louvre et le Sacré Coeur comme personne ne les verra jamais.
URBAN EXPLORING
Encore inconnu, il y a 10 ans, l'Urbex, simple contraction de Urban Exploring connaît de plus en plus d'adeptes qui se font connaître via leurs blogs ou leurs photographies d'une beauté glaciale. Et que de plus en plus de gens se prennent pour des chats de gouttières, n'a rien de surprenant, c'est bien la preuve que y en a marre des lois, des règles, des périmètres de sécurité, des papiers d'identité. L'exploration, c'est la chance de retrouver en ville une liberté perdue.
Les Urbexeurs, comme on les appelle, sont des passionnés, des aventuriers des temps modernes qui font de l'architecture une terre à re-découvrir. S'ils savaient voler, ils iraient sans doute rejoindre Voyager 1 et 2 dans l'espace inter-sidéral... Mais ils ont choisi la ville, le béton et la taule.
Gare aux bleus de l'Urbex (les petits nouveaux) qui voudraient s'y adonner, car jouer dans la cour des grands se mérite.
Règle n°1
Pas question de flipper une fois à 60 mètres du sol, avoir le vertige en Urbex, c'est incompatible. Si Matthieu Gabard avait le mal de mer, ça se saurait...
Régle n°2
Pas question de souiller des lieux devenus quasi sacrés. L'urbexeur, viole certes des propriétés privées mais ne laisse aucune trace de son passage. Il ne vole ni ne casse rien.
Et il ne fait pas pipi non plus, contrairement aux chats. On devrait presque leur remettre une médaille.
Règle n°3
Pas question de donner les adresses à tout le monde, on risquerait de faire la queue à l'entrée. Les localisations de ces souterrains, maisons ou usines sont gardées dans le plus grand secret. Les petits noms qui leurs sont donnés sur internet sont inventés. En Urbex, on échange une adresse comme d'autres échangent des formules chimiques classées X.
A Paris, la Samaritaine, pourrait faire office de Saint Graal dans la discipline. Le bâtiment fermé depuis 2005, reste entièrement vide et attise la curiosité. Surveillé 24h/24 par des détecteurs de mouvements, aucune photo n'a encore été réalisée à l'intérieur. Avis aux amateurs.
Seul Leos Carax a eu ce privilège, et a situé l'une des scènes de Holy Motors dans le bâtiment. Malheureusement, Kylie Minogue, n'ayant pas bien compris les règles du jeu se jette du toit. Dommage : l'urbexeur n'est pas suicidaire.
Qu'on le croit ou non, Paris est une ville bien plus secrète qu'elle n'y paraît. Alors ne désespérez pas, si vous en avez marre des comptoirs, vous savez désormais qu'une alternative est possible. Mais surtout ne dîtes jamais qu'on vous a parlé d'Urbex. Alors chut et attention aux pigeons un peu trop agressifs.
Ces animaux-là, croisement entre le chat et le caméléon, n'ont que faire des bars bondés, ce qui les intéressent, ce sont les lieux vides, abandonnés, inexplorés.
En sautant la case apéro, on se retrouve tout là haut, à côtoyer Notre Dame, Le Louvre et le Sacré Coeur comme personne ne les verra jamais.
URBAN EXPLORING

Les Urbexeurs, comme on les appelle, sont des passionnés, des aventuriers des temps modernes qui font de l'architecture une terre à re-découvrir. S'ils savaient voler, ils iraient sans doute rejoindre Voyager 1 et 2 dans l'espace inter-sidéral... Mais ils ont choisi la ville, le béton et la taule.
Gare aux bleus de l'Urbex (les petits nouveaux) qui voudraient s'y adonner, car jouer dans la cour des grands se mérite.

Pas question de flipper une fois à 60 mètres du sol, avoir le vertige en Urbex, c'est incompatible. Si Matthieu Gabard avait le mal de mer, ça se saurait...
Régle n°2
Pas question de souiller des lieux devenus quasi sacrés. L'urbexeur, viole certes des propriétés privées mais ne laisse aucune trace de son passage. Il ne vole ni ne casse rien.
Et il ne fait pas pipi non plus, contrairement aux chats. On devrait presque leur remettre une médaille.
Règle n°3
Pas question de donner les adresses à tout le monde, on risquerait de faire la queue à l'entrée. Les localisations de ces souterrains, maisons ou usines sont gardées dans le plus grand secret. Les petits noms qui leurs sont donnés sur internet sont inventés. En Urbex, on échange une adresse comme d'autres échangent des formules chimiques classées X.

Seul Leos Carax a eu ce privilège, et a situé l'une des scènes de Holy Motors dans le bâtiment. Malheureusement, Kylie Minogue, n'ayant pas bien compris les règles du jeu se jette du toit. Dommage : l'urbexeur n'est pas suicidaire.
Qu'on le croit ou non, Paris est une ville bien plus secrète qu'elle n'y paraît. Alors ne désespérez pas, si vous en avez marre des comptoirs, vous savez désormais qu'une alternative est possible. Mais surtout ne dîtes jamais qu'on vous a parlé d'Urbex. Alors chut et attention aux pigeons un peu trop agressifs.