Julie Bonnie, chanteuse et musicienne, s’essaie au roman. Et ouvre le bal des prix littéraires, en ayant obtenu le prix du roman Fnac. Sans être de la grande littérature, son Chambre 2 est une plutôt bonne surprise, en dépit d’un sujet qui,de prime abord, fait peur.

C’est vieux, mais pas tant que ça. Et ça se passait juste à côté, sur l’autre rive du Rhin. Nous étions en juillet 1944, l’Allemagne avait déjà perdu la guerre, mais les Allemands continuaient à se battre. Cela dura dix mois. Dix longs mois pour rien. Ian Kershaw, historien spécialiste de la Seconde Guerre mondiale revient dans un livre sur cet acharnement étonnant.

L’individu stupide est le type d’individu le plus dangereux

Autant on ne se gène pas pour dire que les amateurs de porno sont des vicelards, on ne se gène pas non plus pour moquer les pisseuses acnéiques fan de Twilight… Mais quand il s’agit de parler des lectrices du roman cravache & pintade qui se vend comme des petits canards dans une soirée d’enterrement de vie de jeune fille, un silence méprisant se fait.

J’ai un amour immodéré pour la simplicité de ces livres où tout est dit dans le titre mais où se cache une incroyable complexité.

La Belle Epoque… Evidemment, c’est après la Grande Guerre qu’on l’a qualifiée ainsi. Ce qui veut bien dire ce que cela veut dire : tout est détruit, après quatre années de massacres et, par comparaison, tout ce qui s’est déroulé avant apparaît comme magique, nimbé de joie.

La société actuelle en veut aux riches, aux riches indécents. La littérature, comme tous les autres domaines des arts ne s’affranchit pas du phénomène.
Les Privilèges est donc de prime abord encore une histoire de couple, encore une histoire de privilégiés.

Où l’on est édifié sur la vie de couple et même d’autres trucs.

Où l’on apprend que plus c’est long… et ben c’est pas forcément plus bon, hein.

L’on croit que la musique adoucit les mœurs et pourtant,
Nick Hornby, nous démontre l’absolu contraire.

Il est de ces romans dont l’histoire se trouve tout autant à l’intérieur de la couverture qu’à l’extérieur. Au-delà du mal ou By reason to insanity en VO est un miraculé éditorial.

Ce roman m’ayant été dédicacé par l’auteur car je suis une « morue au sens noble du terme », la lecture n’allait pas sans une certaine pression.

Soyons clair, si la vie est brève, il ne faut pas la perdre et si le désir est sans fin, ce roman l’est aussi.